Service Militaire en Bosnie
Avant
Lorsque forcé de faire mon service militaire, je me suis retrouvé au 32 ième régiment d'artillerie à Hoberhoffen sur Moder, je n'imaginais pas que je puisse un jour partir en opération extérieure. Je suis pourtant partie pour la Bosnie-herzégovine en décembre 1995 et j'y suis resté quatre mois environ. La préparation a durée d'Aoùt à Décembre, soit 4 mois et demi. Durant cette préparation nous avons fait du tir au FAMAS, une manoeuvre dans le camp de Suippes. Manoeuvre, durant laquelle, des obus éclairants et fumigènes ont été tirés ce qui était une première pour certains des engagés qui étaient avec nous. Tir à la douze 7 - chose que peut d'appelé ont le loisir de faire. Les cibles se trouvent à 600 m de la mitrailleuse et il est difficile de viser correctement, en effet en quelques minutes la chaleur qui se dégage du tube rend la visée impossible. Ensuite nous avons eut droit au stage commando. Stage commando où l'on apprend à utiliser des grenades, à faire peter des explosifs [plastique, dynamite]. Le combats à main nu est compris dans le tarif. Marche avec à la fin simulation d'une attaque, et c'est après cette simulation que je me suis rendu compte que nous étions bien préparés Une chose est sur en tant qu'appellé nous avons été tout le long de notre préparation choyé. Le colonel nous a permis de rentrer en permission lors d'une grève de train et a donnée la carte d'autoroute et un véhicule pour ramener sur Paris la majorité de notre groupe.
Pendant
Lors de notre mission, nous avons habité trois campements.
Mostar
Le premier camp celui de notre arrivée. Celui dans lequel l'autre partie du régiment n'était pas présente. Nous étions entre nous. Accolé au campement du deuxième REP. Nous étions coincés entre la rivière Neretva et la route. Lorsque l'on voulait quelque chose, c'est au foyer de la légion qu'on le trouvait. C'est à Mostar que nous avons changé de status. Nous sommes passé de Casques Bleus à celui d'IFOR. La vie au campement était simple, un jour sur quatre nous étions pièce d'alerte, c'est à dire que l'équipage de mon char devait pouvoir faire feux en moins de 10 minutes dans l'attente de la préparation des autres pièces. Il fallait aussi assurer la sécurité du campement et faire des gardes de 24 heures par tranches de deux heures - très pénible la nuit et lorsqu'il pleuvait car la tente de garde prennait l'eau , et nous le froid. Le reste du temps était consacré à l'amélioration du camp, à faire du sport et à entretenir le matériel.
Sarajevo
Début Janvier 1996, nous sommes montée sur le site des jeux olympiques de 1984, sur les hauteurs de Sarajevo. Nous avons occupé deux campements, cotoyés un autre détachement de la légion et végetté bien plus qu'à Mostar. Mais cela signifie aussi que nous avon pus jouer beaucoup plus à Rêve de Dragon, et autres jeux de rôles. Il faisait bien plus froid et il m'est arrivé un soir de sortir pour pisser par -18° Celsius, en étant tout nu. Avec le froid, impossible de faire de l'entretient - restait un peu de sport : course et ski. La sortie en ski aura été de courte durée pour moi, en effet à peine sortie du camp j'ai cassé l'attache de la peau de phoque de mon ski droit, je suis donc rentré au camp trés vite.
Ploce
Quinze jours a attendre un moyen de retour, dans des tentes situées dans le port de Ploce en Croatie. Nous tuions le temps en jouant aux cartes, c'est là que j'ai appris à jouer au poker. On a fait un peu de trourisme et avons visiter le port de Dubrovnik. Ploce c'était aussi l'occasion de sortir et de rencontrer des civils le soir, l'occasion de boire. C'est sur le lit de camp de Ploce que j'ai, pour l'unique fois dans ma vie, vomi pour cause d'éthilisme.
Après
Une fois arrivé sur Oberhoffen il a fallu que nous retrouvions
nos affaires civiles. Personne ne savait où elles se trouvaient.
Nous les avons dénichées dans une salle d'eau fermée à clef. Le
plus pénible fut de rendre nos chaines avec nos identifiants que
nous portions en permance autour du cou depuis 4 mois. Ensuite
durant un mois et ½ nous avons pu profiter de notre permission. Je
me suis inscrit à l'IUT de Strasbourg-sud.
Aujourd'hui, il me reste des photos, quatre médailles, une
assurances vie et un droit à une retraite du combattant.